Café scientifique français d’Écosse

Glasgow & Edinburgh

Soirées ouvertes à tous pour discuter en français des derniers développements de la recherche scientifique avec leurs principaux acteurs: les chercheurs.

Comme son nom l’indique, ce café scientifique est animé en français.

WhereEn ligne pour l’instant…

Quand on pourra…
À Glasgow:
Alliance Française de Glasgow
3 Park Circus
Glasgow G3 6AX
WhenNormalement un mardi à 18h30 jusqu’à 20h00
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Upcoming events

Nous faisons notre traditionnelle pause estivale et nous reprenons en octobre 2021.


Previous events

Mardi 8 juin 2021 (online)

Pression électrique

Charlotte Cochard (University of Dundee)

Comprendre la matière est quelque chose qui intéresse les hommes depuis qu’ils sont hommes : pourquoi quand on tape sur certains cailloux on crée du feu ? Les frères Curie en ont donné une bonne explication, mais il reste plein de choses à comprendre !
Durant notre discussion, je vais présenter le lien entre les silex et les nouvelles techniques d’échographie qui permettent de voir si bien les bébés, et pourquoi l’organisation précise des atomes est si primordiale. Cela nous permettra de poursuivre en examinant pourquoi l’écran de notre téléphone ne tourne pas quand on essaie de le faire tourner.

Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur en France, une double-diplôme avec la TU Darmstadt en Allemagne et un stage de recherche aux Etats-Unis, Charlotte a réalisé une thèse à CentraleSupélec (Paris) en collaboration avec Schlumberger. Cette thèse s’est concentré sur la préparation de matériaux piézoélectriques à hautes températures et a caractérisé l’organisation atomique et les propriétés électriques de ces matériaux. Charlotte a poursuivi sa recherche au Luxembourg et en Irlande du Nord avec des applications pour les voitures autonomes et la microélectronique. Depuis Juillet 2020, elle est maîtresse de conférences à l’Université de Dundee et se concentre sur la piézoélectricité à l’échelle nanoscopique.
Vous pouvez suivre Charlotte sur Twitter.
 

Mardi 20 avril 2021 (online)

Fabrication d’objets géants dans l’espace: défis et bénéfices pour la société

Gilles Bailet (University of Glasgow)

Depuis le début de l’exploration spatiale et de sa commercialisation, tous les satellites et sondes envoyés dans l’espace ont été construits sur Terre et lancés dans l’espace avec des fusées. Pour les plus grandes structures, l’assemblage et le déploiement ont été utilisés pour essayer de dépasser les limites de masse et volume des lanceurs. Durant notre discussion, je décrirai les avantages et contraintes de la fabrication dans l’espace puis je prendrai l’exemple de l’impression 3d plastique appliqué au spatial. Puis, j’illustrerai l’utilisation de ce processus avec le concept SOLSPACE, une constellation de miroirs de 1 km de diamètre, qui permettra de combler certaines demandes d’énergies vertes.

Après un diplôme d’ingénieur en France et un master recherche au VKI en Belgique, Gilles a effectué une thèse en systèmes spatiaux à l’École Centrale Paris. Au cours de sa thèse, il a contribué au design et à la fabrication d’un CubeSat (satellite de 5kg) pour l’étude de la rentrée atmosphérique. Il a ensuite co-fondé et était le responsable technique du centre spatial de CentraleSupélec. En Décembre 2019, il rejoint l’Université de Glasgow comme responsable du thème « Macro-Space » pour la Chaire de l’Académie Royale d’Ingénierie du Professeur Colin McInnes. Depuis son arrivée à l’Université de Glasgow et avec ses nouvelles responsabilités, il travaille sur la fabrication dans l’espace de structures géantes et multifonctionnelles et collabore sur divers projets d’ingénierie spatiale.

Il est nécessaire de s’inscrire pour assister à cette soirée en cliquant sur ce lien.

 

Mardi 2 mars 2021 (online)

Naine Rouge et les 7 planètes: un conte astronomique cherchant la vie au-delà du système solaire

Amaury Triaud (University of Birmingham)

Cela fait seulement 25 ans que nous savons que d’autres étoiles abritent des planètes, les exoplanètes. Nous savons à présent qu’il y a plus de planètes que d’étoiles dans le Cosmos, et que ces planètes s’organisent en systèmes majoritairement différents du système solaire. L’un de ces systèmes est TRAPPIST-1, constitué d’une étoile faisant seulement 10% de la masse et du rayon du Soleil, accompagnée de sept planètes de type terrestres tempérées. Ces planètes constituent les premières pour lesquelles il sera possible de mesurer la composition chimique de leurs atmosphères, à la recherche de gaz d’origines biologiques. Pendant notre discussion je vais décrire pourquoi nous avons décidé de sélectionner cette étoile si différente du Soleil, comment nous avons découvert ces planètes ainsi que les méthodes qui nous permettent d’explorer les atmosphères d’exoplanètes et ouvrent des possibilités de connaitre leurs surfaces et compositions internes, sans quitter le système solaire.

Amaury est professeur d’Exoplanétologie à l’Université de Birmingham. Suivant un baccalauréat en France, Amaury a choisi d’étudier à l’Université de St Andrews (Écosse) pour un master d’Astronomie. Ensuite, il a continué à l’Université de Genève avec une thèse doctorale effectuée sous la direction de Didier Queloz (prix Nobel 2019 de Physique). Il est arrivé en tant que lecturer à Birmingham en 2017, après des postes de recherche au MIT, Toronto et Cambridge. Pre-Covid, Amaury se rendait régulièrement aux observatoires Européens au Chili, ainsi qu’à l’Observatoire de Haute-Provence. Il participe aussi à ASTEP, un télescope localisé à la base Franco-Italienne de Concordia, situé au sein du continent Antarctique.

Il est nécessaire de s’inscrire pour assister à cette soirée sur ce lien.

Liens web

www.amaurytriaud.net

www.trappist.one

www.speculoos.earth

 

Mardi 12 janvier 2021 (online)

Passer le soleil aux rayons X avec une fusée

Sophie Musset (University of Glasgow)

Notre soleil émet des rayons X ! Pour comprendre pourquoi et percer certains mystères de notre étoile, les scientifiques construisent des télescopes à rayons X qui sont envoyés dans l’espace pour surveiller notre soleil. Comment construire un télescope à rayons X, et pourquoi devons-nous l’envoyer dans l’espace ? Qu’espérons-nous ainsi découvrir sur notre soleil ? Je répondrai à ces questions en m’appuyant sur le cas particulier du développement du télescope FOXSI qui a été lancé sur une fusée-sonde de la NASA en 2018. 

Je suis une astrophysicienne française travaillant à l’Université de Glasgow. J’ai obtenu mon doctorat à l’Observatoire de Paris puis j’ai passé trois ans en postdoctorat à l’Université du Minnesota (Etats-Unis), avant d’arriver à Glasgow en février 2020. 

Il est nécessaire de s’inscrire pour assister à cette soirée sur ce lien.

Mardi 8 décembre 2020 (online)

Le recyclage des déchets électroniques par des bactéries

Sébastien Farnaud (University of Coventry)

Chaque année nous produisons près de 45 millions de tonnes de déchets électroniques, soit l’équivalent de 5000 Tours Eiffel ! Il est estimé que l’Europe seule aura produit en 2020 12 millions de tonnes de ces déchets, et que si nous n’agissons pas rapidement, la production mondiale devrait atteindre 120 millions de tonnes en 2050… Le problème des déchets électroniques n’est pas simplement « un autre plastique », un autre challenge environnemental, mais c’est aussi un problème économique. En effet, ces déchets électroniques contiennent de nombreux métaux précieux, dont certains sont très rares et dont les sources naturelles sont en train de s’épuiser. Il ne s’agit donc pas simplement de se débarrasser de déchets, mais aussi de les utiliser en tant que source secondaire de métaux précieux. Malheureusement, le problème se complique quand on considère les méthodes classiques de recyclage de métaux, l’hydrométallurgie et la pyrométallurgie, qui sont des méthodes toxiques qui possèdent une empreinte carbone très importante. Afin de remédier à ces problèmes, nous avons développé une méthode plus écologique qui utilise des bactéries pour recycler les métaux précieux. La biolixivation, le « bioleaching », a été utilisée dans l’industrie minière depuis longtemps, mais notre projet est la première application industrielle qui s’adresse aux déchets électroniques.

Sébastien Farnaud est arrivé en Angleterre en 1990, dans la première vague d’étudiants Erasmus, un échange entre l’Université Paul Sabatier, Toulouse, et Kings College London. Après son expérience de coopérant avec l’ambassade de France à Londres, dans un Projet de recherche sur la malaria chez les pygmées Aka en Centrafrique, il est retourné au Kings College London pour effectuer son doctorat en biologie moléculaire. Après un parcours varié dans diverses universités anglaises et le troisième secteur, Sebastien a rejoint Coventry University où il est depuis 2016 Professeur de Bio-innovation et Entreprise dans la Faculté de santé et sciences de la vie. Ses spécialités sont diverses et incluent, en plus du bioleaching, le métabolisme du fer ainsi que le développement d’agents antimicrobiens.

Il est nécessaire de s’inscrire pour assister à cette soirée sur ce lien.

Liens web

https://www.coventry.ac.uk/research/areas-of-research/sports-exercise-and-life-sciences/bioleaching-group/

https://www.coventry.ac.uk/business/our-services/projects/current-projects/bioleaching/

https://www.coventry.ac.uk/news/2020/researchers-are-developing-ways-to-recycle-electronics-using-bacteria/ #CovResearch

https://n2s.co.uk/services/biotech/

https://theconversation.com/were-using-microbes-to-clean-up-toxic-electronic-waste-heres-how-143654

 

 

Mardi 3 novembre 2020 (online)

Comment empiler des boules dans l’espace ou des courbes sur les surfaces?

Maxime Fortier-Bourque (University of Glasgow)

La réponse à la question “Quelle est la façon la plus efficace d’empiler des oranges?” est connue des épiciers depuis la nuit des temps. Pourtant, une preuve mathématique que la configuration pyramidale habituelle est véritablement la plus dense n’a été complétée qu’en 1998, appuyée par de nombreux calculs par ordinateur. Depuis 2017, on connaît aussi la réponse si on remplace les oranges par des boules de dimension 8 ou 24 grâce au travail de Viazovska et coauteurs. Curieusement, les dimensions intermédiaires restent un mystère. Je tenterai d’expliquer la relation entre ces questions et l’objet de mon travail, qui est de trouver quelles surfaces hyperboliques sont les plus joufflues.

Je suis un mathématicien d’origine québécoise travaillant à l’Université de Glasgow. Avant d’aboutir ici, j’ai fait mes études de doctorat aux États-Unis (à 3 universités!) puis un post-doctorat à l’Université de Toronto.

Mardi 9 juin 2020 (online)

La lumière, une onde? Élémentaire !

Hugo Defienne (University of Glasgow)

Depuis des siècles, de Huygens a Fresnel en passant par Newton et DeBroglie, la lumière est accusée d’être une onde. Mais où sont les preuves? Et qui sont les témoins? Combien d’entre nous peuvent prétendre avoir constaté le caractère “ondulatoire” de la lumière ? Très peu de témoins donc, si peu de preuves, pour une accusation si forte! Rejoignez moi le Mardi 9 Juin sur Zoom pour mener l’enquête!

Hugo Defienne est enseignant-chercheur à l’Université de Glasgow depuis 1 an et demi. Il travaille dans le domaine de l’optique. Il construit des expériences pour étudier les propriétés fondamentales de la lumière et développer de nouvelles applications dans les domaines de l’imagerie et des communications. Avant d’arriver en Écosse, il a travaillé pendant deux ans à l’Université de Princeton aux Etats Unis juste après l’obtention de sa thèse de doctorat à l’École Normale Supérieure de Paris en 2016. Originaire de l’île de la Réunion, Hugo est aussi passionné de Rugby, sport qu’il pratique depuis tout petit, même sous le soleil Écossais!

Mardi 28 avril 2020 (online)

Le papier comme matériau pour le diagnostique de maladies infectieuses

Julien Reboud (University of Glasgow)

Les tests diagnostiques ont pris une place centrale dans notre arsenal pour combattre la pandémie de COVID-19. Les tests les plus utilisés et les plus fiables pour l’instant recherchent le matériel génétique du virus pour déterminer si un patient est infecté ou non. Ils sont très sensibles et spécifiques mais ne sont pour l’instant possibles que dans des laboratoires avec des infrastructures conséquentes. Malgré des solutions logistiques impressionnantes déployées en Allemagne, à Singapour ou en Corée du Sud par exemple, ces difficultés d’implémentation nous empêchent de tester très largement. Cela aura d’autant plus d’importance dans les pays à faibles ressources où les infrastructures de laboratoires sont très limitées, comme en Afrique sub-saharienne. Nous avons développé une technique de manipulation d’échantillons qui peut être déployée partout, à base de papier, et de pliage, ainsi que des chimies spécifiques pour détecter le matériel génétique d’agents infectieux. Le résultat se lit comme un test de grossesse. La méthode a été développée en partenariat avec le ministère de la santé en Ouganda, pour la rendre utilisable par des techniciens paramédicaux. Nous l’avons validée pour détecter le paludisme dans des villages sans électricité ou réfrigération, et nous avons démontré une efficacité bien meilleure que les techniques utilisées jusqu’ici. Le groupe est maintenant en train d’adapter la technique pour détecter le coronavirus, dans le but de rendre les tests bien plus abordables, et plus utiles pour l’étape de surveillance qui va s’ouvrir en Europe.

Julien est Senior Lecturer à l’Université de Glasgow dans la division d’ingénierie biomédicale. Il a fait toutes ses études en France, pour devenir un ingénieur en biophysique, avec un intérêt pour le développement de technologies innovantes pour l’industrie pharmaceutique. Après un post-doc à Singapour où il a bifurqué sur le diagnostique médical, Julien revient en Europe en 2009 à Glasgow en tant que post-doc. Son expérience en physique des fluides et ingénierie lui permet d’engager des discussions avec des cliniciens pour le développement de nouvelles technologies portées par deux start-ups en diagnostique et thérapeutique. Récemment il a étendu ces collaborations à la sécurité alimentaire dans les pays en développement (Ouganda, Vietnam, Thaïlande) où il se rend fréquemment.

 

 

Mardi 25 février 2020 (Glasgow)

Le cerveau en feu et l’oxyde nitrique

Julie Bourgognon (University of Glasgow)

Il est rapporté de plus en plus souvent par la presse scientifique que l’inflammation du cerveau est liée à un nombre significatif de maladies qui n’ont pourtant à priori que peu en commun, comme par exemple les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer), la dépression, l’arthrose ou la schizophrénie, et les accidents vasculaires cérébraux. On ne sait pas si l’inflammation du cerveau est un élément déclencheur de la maladie, et/ou aggravateur en « nourrissant » la maladie ainsi rendant la guérison plus difficile voire impossible. L’oxyde nitrique (ou monoxyde d’azote) est un régulateur biologique extrêmement important pour les cellules mais il est produit en excès pendant un processus inflammatoire. Il est ainsi à l’origine d’un stress oxydatif qui va favoriser la production de radicaux libres toxiques pour les cellules. Je décrirai certains des mécanismes cellulaires liés au stress oxydatif qui sont perturbés lors des maladies neurodégénératives. On pourra également discuter des différentes techniques que les chercheurs utilisent pour décrypter ces maladies.

Je suis française, née à Grenoble et bretonne d’adoption. Je suis diplômée de l’ENSAR et de l’université de Rennes. J’ai émigré à Leicester en 2006 pour faire ma thèse sur les mécanismes moléculaires des récepteurs couplés aux protéines G liés à l’anxiété et aux stress post-traumatiques. Après un petit détour dans un labo spécialisé sur le tinnitus dans lequel j’ai mis au point un test de comportement pour évaluer les caractéristiques auditives du rat, j’ai rejoint un groupe qui étudie les récepteurs couplés aux protéines G cette fois dans le contexte de la neurodégénérescence. J’ai utilisé des souris atteintes de la maladie à prion pour déchiffrer certains des mécanismes moléculaires modifiés lors de cette maladie, en particulier ceux liés aux récepteurs muscariniques et à la mémoire d’une part puis à l’oxyde nitrique et l’inflammation d’autre part. J’ai déménagé à Glasgow il y a un peu plus d’un an et je suis en train de collecter des données préliminaires pour pouvoir faire une demande de financement afin d’étudier le lien entre l’inflammation du cerveau et les maladies du cerveau.


Mardi 3 décembre 2019 (Glasgow)
La chimie organique pour les énergies renouvelables
Alan Wiles (University of Glasgow)
La chimie organique est très souvent associée à la synthèse de nouveaux médicaments et la synthèse des polymères pour les plastiques et les emballages. De nos jours, la demande d’énergie continue de monter, le changement climatique devient de plus en plus difficile à contrôler, et des changements irréversibles nous présentent un ultimatum. Dr. Alan Wiles, chercheur en chimie des matériaux organiques, décrira un aspect de ce que peut apporter la chimie organique pour aider à la production, au stockage et à l’utilisation de l’énergie renouvelable.

Mardi 22 octobre 2019 (Glasgow)
Faut-il vraiment aller dans l’espace pour étudier le Soleil?
Jean-Claude Vial (Institut d’Astrophysique Spatiale, France)
En cheminant au long de ma carrière scientifique, j’essaierai de répondre à la question posée. Nous verrons ainsi quelques questions que les physiciens solaires (ou astrophysiciens du Soleil) se posent et les réponses que les instruments spatiaux (et aussi ceux qui sont “au sol”) ont apportées. Nous verrons aussi en passant comment les percées effectuées en physique solaire ont servi à divers domaines de l’astrophysique et en premier lieu à l’étude des étoiles. Nous conclurons par une courte présentation des grands programmes spatiaux solaires.
Jean-Claude Vial est directeur de recherche émérite à l’Institut d’Astrophysique Spatiale (Orsay, France). Il a été co-investigateur d’un spectromètre UV multilongueurs d’onde à bord du satellite OSO8 de la NASA. Il aussi été co-investigateur: du photomètre IPHIR sur les sondes martiennes PHOBOS ; puis du spectromètre UV SUMER à bord de la sonde SOHO. Il a  été également Observateur Invité pour le spectromètre UVSP sur le satellite  Solar Max (SMM) de la NASA. Il a proposé diverses missions dans le cadre du programme micro-satellite du C.N.E.S. Il est aujourd’hui co-investigateur des imageurs EUI et du spectromètre UV SPICE pour la mission Solar Orbiter de l’ESA à lancer en 2020. Il a fondé le centre d’opérations européen de SOHO (Multi Experiment Data and Operations Center, communément appelé MEDOC). Il a eu diverses responsabilités dans l’Equipe Solaire, le Laboratoire et la communauté astronomique. Ses principaux sujets de recherche tournent autour des protubérances solaires, et plus généralement de l’atmosphère solaire qui s’étend … jusqu’à la Terre.

Lundi 17 juin 2019 (Édimbourg)
De la robotique sous-marine à la robotique autonome
Yvan Petillot (University of Edinburgh)
Nous connaissons mieux la surface de la lune et de Mars que les fonds sous-marins qui couvrent 70% de notre planète et sont le lieu de vie de milliers d’espèces, souvent encore inconnues. Chaque mission sous-marine découvre de nouvelles espèces ou formes de vies et l’océan recèle une réserve de molécules nouvelles uniques et critiques pour le développement de nouveaux médicaments. La raison ? C’est un milieu extrêmement difficile d’accès pour les humains. Les robots sous-marins nous permettent d’accéder librement à cet environnement unique. Dans ce café scientifique je discuterai les enjeux et difficultés associées au développement de tels robots et l’émergence de la robotique autonome comme solution à l’exploration systématique des océans.

Je suis français, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne en 1991. Après un doctorat en traitement optique des images, je pars à Édimbourg pour un post-doctorat en robotique sous-marine. Découverte et engouement immédiat. En 2001 je crée SeeByte Ltd, une start-up pour commercialiser nos travaux en robotique autonome. Nous la vendons en 2013 quand elle atteint une taille trop importante pour gérer ma carrière académique en parallèle. Je travaille depuis 20 ans sur tous les aspects de la robotique sous-marine, de la commande bas-niveau à l’intelligence embarquée.

Jeudi 13 juin 2019 (Glasgow)
Représentation des connaissances et raisonnement autonome dans le design de missions spatiales
Audrey Berquand (University of Strathclyde)
L’Intelligence Artificielle (IA) est un vaste domaine de recherche en perpétuelle évolution, de la reconnaissance faciale aux algorithmes améliorant les diagnostics médicaux en passant par les robots humanoïdes de Boston Dynamics. L’IA inquiète ou intrigue, est-ce un progrès ou un cataclysme en préparation? La discussion débutera par un panorama des différentes techniques et applications de l’IA. Nous nous concentrerons ensuite sur le domaine du Traitement du Langage Naturel et la technologie des système experts. Nous verrons notamment comment ces technologies peuvent améliorer la réutilisation de connaissances et la prise de décision durant les études de faisabilité de missions spatiales.

Audrey Berquand est actuellement en deuxième année de doctorat à l’Université de Strathclyde, dans le laboratoire Intelligent Computational Engineering (ICE) du département de Mechanical and Aerospace Engineering. Avant de se tourner vers l’Intelligence Artificielle elle a étudié l’ingénierie spatiale, en France à l’EPF (Sceaux) puis en Suède, à KTH (Stockholm). Elle a ensuite travaillé trois ans à l’Agence Spatiale Européenne (ESA) aux Pays-Bas pour les futures missions d’observation de la Terre. Sa recherche est sponsorisée à moitié par l’ESA, ce qui la fait alterner entre l’Ecosse et les Pays-Bas. Son but est de mettre au service des ingénieurs spatiaux les nouvelles technologies de l’Intelligence Artificielle.

This is just one of a plethora of events to celebrate Glasgow Science Festival 2019. From 6-16 June, venues across the city will be a-buzz with a huge range of activities for your enlightenment and entertainment. Book your ticket here

Jeudi 28 mars 2019 (Glasgow)
A la découverte des circuits de neurones grâce à la microscopie à nappe de lumière
Caroline Muellenbroich (University of Glasgow)
« Les prochaines terres inconnues ne se situeront pas au-delà des galaxies mais dans le kilo et demi de matière grasse qui se trouve entre nos deux oreilles ». C’est de notre cerveau dont il était question dans cette belle phrase de Barack Obama. La microscopie à fluorescence a révolutionné la neuroscience parce qu’elle nous permet de mesurer, d’une manière quantifiable, la structure ou l’activité neuronales. Dans cet exposé, j’expliquerai comment fonctionne la microscopie à nappe de lumière et comment elle peut, dans le cas des cerveaux de souris et de poisson-zèbre, par exemple, nous aider à répondre à la question qui nous touche tous : comment les 100 billions de neurones forment-ils des connexions d’une telle complexité que notre cerveau défie les capacités des plus puissants ordinateurs ?

Je suis franco-allemande (mon père est allemand, ma mère est française), je suis née à Heidelberg en Allemagne où j’ai suivi mon cursus scolaire. J’ai ensuite étudié la physique à l’université de Heidelberg en me concentrant sur l’utilisation de l’optique en biologie. Venue pour la première fois en Ecosse pour mon doctorat, j’ai soutenu ma thèse sur “l’optique adaptative pour les applications de microscopie avancée” à l’université de Strathclyde. Aussitôt après, j’ai rejoint le groupe de “photonique neuronale” au laboratoire européen de spectroscopie non-linéaire (LENS) à Florence, en Italie ou j’ai passé 5 ans à mettre au point de nouvelles techniques de microscopie à nappe de lumière. Ces microscopes ont été utilisés surtout dans la recherche sur les connexions structurelles des neurones dans les cerveaux de souris et les connections fonctionnelles dans le cerveau des poisson-zèbre. De retour en Ecosse depuis l’année dernière, je suis lectrice à l’université de Glasgow, mon contrat prévoit l’enseignement de la physique pour les étudiants de première année et la recherche sur les origines de l’arythmie dans les cœurs de souris.

Lundi 11 mars 2019 (Édimbourg)
Nouvelles perspectives sur le Soleil
Nicolas Labrosse (University of Glasgow)
Le 12 août dernier, la NASA a lancé un nouveau satellite nommé Parker Solar Probe vers le Soleil. L’année prochaine, l’Agence spatiale européenne en fera de même avec la sonde Solar Orbiter. Par ailleurs, de nouveaux observatoires font leur apparition sur Terre, équipés d’instruments offrant une résolution inédite. Les physiciens solaires s’attendent à une foison de nouveaux résultats qui pourraient transformer notre compréhension des aspects les plus mystérieux du fonctionnement de notre étoile — et par conséquent de nombre d’étoiles dans l’Univers. Je tâcherai de décrire les nouvelles perspectives qu’ouvrent ces nouvelles missions, et les grandes questions auxquelles nous essayons de répondre.

Nicolas Labrosse est enseignant à l’Université de Glasgow dans le département de Physique et Astronomie et chercheur en physique solaire. Vous pouvez le suivre sur Twitter

Jeudi 7 février 2019 (Glasgow)
La lumière extrême: vers de nouveaux apports fondamentaux et appliqués
Remi Capdessus (University of Strathclyde)
Comment reproduire à notre échelle, des phénomènes se produisant au cœur du soleil pour développer des applications très prometteuses dans des domaines aussi divers que la santé, l’industrie, la sécurité?

L’exploration de la physique des nouveaux états de la matière conduit souvent au développement de nouvelles technologies et de nouvelles approches pour relever les grands défis de société. La compression d’un plasma –« gaz très chaud » dans lequel les électrons circulent librement– par une impulsion laser à des températures et densités élevées (conditions similaires à celles rencontrées au centre du soleil) est à l’étude dans le but de réaliser la fusion thermonucléaire contrôlée. La génération et le contrôle de champs électriques dans un plasma chaud excité par laser, font actuellement l’objet d’études prometteuses pour la production d’accélérateurs compacts. Les propriétés uniques des particules énergétiques et des radiations (rayons X, rayons gamma) qui en résultent (basées principalement sur leur durée d’impulsion) devraient avoir de nombreuses applications, notamment dans les soins de santé (imagerie et oncologie), l’industrie (imagerie) et la sécurité (détection de matériel illicite). Les progrès rapides de la technologie laser à haute puissance qui permettent nombre de ces développements, résultent de la technique d’amplification pulsée par impulsions (Chirped Pulse Amplification), mise au point par Gérard Mourou et Donna Strickland au milieu des années 1980 et pour lequel le prix Nobel de physique 2018 a été en partie attribué.

Au cours des deux ou trois prochaines années, des lasers de très haute puissance (« lumière extrême ») tels que APOLLON (France) et Extreme Light Infrastructure, ELI (République tchèque, Hongrie et Roumanie, ~800M€), seront opérationnels. Les intensités laser qui en résultent ouvrent de nouveaux régimes d’interactions laser-plasma, permettant de reproduire en laboratoire des phénomènes astrophysiques extrêmes, telle que la génération d’antimatière ou bien encore de tester des théories fondamentales ainsi que d’ouvrir de nouveaux horizons pour des applications futures.

Je tacherai de vous expliquer avec des exemples concrets, les concepts fondamentaux qui caractérisent cette « nouvelle » physique en lumière extrême.

Je suis physicien théoricien en physique des plasmas, où j’étudie des phénomènes générés par l’interaction d’un plasma avec une impulsion laser ultra-intense. J’ai effectué mes études de physique à l’université de Bordeaux ainsi que mon doctorat, reçu en Novembre 2013. Depuis Janvier 2014, je suis chercheur (« post-doc ») à l’université de Strathclyde au sein d’une équipe d’expérimentateurs. Mes recherches de nature théorique et numérique portent sur l’étude sur phénomènes de haute énergie dont les signatures résultantes pourront être observées avec la prochaine génération de lasers. Je suis aussi impliqué sur des travaux expérimentaux portant sur une « physique similaire », à plus basse énergie.

Jeudi 10 janvier 2019 (Édimbourg @ Le Bistrot)
Panneaux solaires : Soyons Flexibles !
Jean-Christophe Denis (University of Edinburgh)
Comment fonctionne une cellule solaire photovoltaïque ? Comment les améliorer et créer des panneaux solaires flexibles qui peuvent être pliés et roulés ? Jean-Christophe nous parlera de ses recherches sur le sujet, et sur les composants électroniques à bases de plastiques en général. Tout ceci illustré par quelques tours de magie ! Enfin, s’appuyant sur son parcours et ses intérêts personnels, Jean-Christophe aimerait engager une discussion sur le rôle de l’Université et du savoir académique dans la société actuelle, ainsi que de la physique et des sciences en général dans la société, et montrer comment des recherches académiques en physique peuvent être appliqués à des besoins très concrets.

Bio : Jean-Christophe travaille actuellement en tant que « Public Engagement Officer » pour la School of Physics and Astronomy à l’Université d’Edimbourg, après une carrière de recherche en physique théorique (une thèse et un postdoc à l’Université Heriot-Watt, à Edimbourg) et des études d’ingénieurs en France. Jean-Christophe est aussi passionné de danse et musique folk, et est très investi localement sur ces sujets.

Jeudi 8 novembre 2018 (Édimbourg)
Je ne crois que ce que je vois… même les illusions optiques ?
Nathalie Rochefort (University of Edinburgh)
Lorsque notre regard se pose sur un objet, des milliards de neurones s’activent dans notre cerveau, selon un ordre précis. A partir des photons reçus par nos rétines, ces réseaux de neurones sont capables d’extraire une représentation de cet objet qui nous permet d’interagir avec celui-ci. J’expliquerai comment notre système visuel est organisé et quelles sont les méthodes scientifiques utilisées pour comprendre le fonctionnement des neurones qui intègrent l’information visuelle dans notre cerveau. En prenant l’exemple d’illusions visuelles, je montrerai que ce que nous voyons est largement influencé par ce que nous avons appris à voir, ce que nous nous attendons à voir en fonction de notre expérience passée. Je présenterai des études récentes qui montrent que l’information visuelle est intégrée différemment selon le contexte : ainsi, le niveau d’éveil ou d’attention, l’activité motrice mais aussi le souvenir associé à un objet modifient l’activité des neurones dans le cortex visuel. Le but de mon groupe de recherche est de comprendre les mécanismes cellulaires qui permettent une telle flexibilité dans le codage de l’information visuelle.
Après des études de Biologie et d’Epistémologie, j’ai effectué ma thèse en Neuroscience en cotutelle entre Paris (Collège de France/CNRS) et la Ruhr-Universitat Bochum en Allemagne, sur le transfert de l’information visuelle entre les deux hémisphères cérébraux. J’ai ensuite effectué mes recherches post-doctorales à Munich (Technical University), dans un laboratoire pionnier dans le développement de nouvelles techniques d’imagerie de l’activité des neurones. Avec cette méthode, j’ai pu étudier comment les neurones du cortex visuel encodent l’information visuelle dans le cerveau de rongeurs. En 2013, j’ai été recrutée par l’Université d’Edinburgh pour établir mon groupe de recherche dont le but est de comprendre comment les neurones adaptent l’encodage de l’information visuelle en fonction du contexte.

Jeudi 4 octobre 2018 (Glasgow)
Hydrogéochimie ou tout ce qu’on peut apprendre en lisant l’étiquette d’une bouteille d’eau minérale
Nelly Montcoudiol (University of Glasgow)
Tout au long de son cycle, l’eau est soumise à des processus successifs qui modifient sa composition chimique et affecte ainsi sa qualité. L’hydrogéochimie est un domaine de la chimie dédié à l’étude des eaux souterraines et à l’identification de ces processus. L’hydrogéochimie est un outil indispensable pour une meilleure gestion de nos ressources en eaux souterraines.
Au cours de ce café scientifique, je vous emmènerai dans un fascinant voyage souterrain au cours duquel nous suivrons le trajet de l’eau. Je vous montrerai que les résultats d’une analyse d’eau nous révèlent bien plus que de simples valeurs de concentrations. En effet, chaque élément chimique contenu dans l’eau nous raconte une partie de ce voyage. J’illustrerai mes propos avec des exemples concrets issus de mes travaux de recherche.

Nelly est hydrogéologue, c’est-à-dire qu’elle étudie les eaux souterraines. Elle a fait la première partie de ses études en France où elle a obtenu successivement un Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) en Biologie Appliquée à l’Environnement (St Etienne) et un diplôme d’ingénieur en Sciences et Technologies de l’Eau (Montpellier). Elle s’est ensuite expatriée pour se spécialiser en hydrogéologie. Elle est titulaire d’un master (Neuchâtel, Suisse) et d’un doctorat (Québec, Canada) dans cette discipline. Elle travaille à l’école d’ingénieur de l’Université de Glasgow comme chercheur postdoctoral depuis trois ans.
Voir aussi les profils de Nelly sur LinkedIn, Researchgate, and l’Université de Glasgow

Mardi 12 juin 2018 (Glasgow)
La vie privée des protons
Daria Sokhan (University of Glasgow)
Les protons — et leurs particules jumelles, les neutrons — sont à la base de la matière qui compose toute la masse visible de notre univers. D’apparence simple, leur vrai caractère est complexe et fascinant: leur intérieur est un monde de quarks et gluons en mouvement permanent, et ils montrent un visage différent selon la méthode d’observation. En groupes, ils forment les noyaux atomiques; seuls, ils sont excitables et peuvent passer par de nombreux états, de vie courte et à caractères variés. Comprendre les protons est une quête pour la compréhension de l’interaction “forte” — une des quatre forces fondamentales connues dans l’univers.

Je suis physicienne hadronique, c’est-à-dire que j’étudie les particules qui sont composées de quarks et gluons: les plus connues se trouvent dans les noyaux atomiques. Née en Ukraine, j’ai fait mes études en physique à Cambridge, puis à Bath et Édimbourg, où j’ai reçu mon doctorat en 2009. Après un séjour court à Pavia, en Italie, j’ai obtenu un financement universitaire pour passer trois ans comme chercheuse à l’université d’Orsay Paris-Sud. Je suis revenue en Écosse en 2013 comme maître de conférences à l’Université de Glasgow.

Jeudi 17 mai 2018 (Édimbourg)
Technologies quantiques : une nouvelle révolution ?
Rudy Romain (University of Strathclyde)
Et si notre société entrait dans une nouvelle ère dans les 10 à 15 prochaines années ? Une ère quantique. Nous vivons actuellement le développement d’un nouveau type d’outils utilisant les propriétés fascinantes de la physique quantique, et qui à terme pourrait avoir un impact important sur note vie. Informatique, sécurité, communication, navigation, santé, nous discuterons comment la physique quantique pourrait révolutionner ces domaines.

Je suis physicien spécialisé dans la manipulation d’atomes par laser. J’ai effectué la plupart de mes études universitaires à Lille où j’ai obtenu mon doctorat en 2013. J’ai ensuite été enseignant-chercheur à Paris 13, avant de traverser la Manche pour devenir chercheur associé à Milton Keynes (Open University) et maintenant à Glasgow (University of Strathclyde).

Mardi 17 avril 2018 (Glasgow)
Les moustiques ne sont-ils que des seringues qui transportent des pathogènes?
Emilie Pondeville (University of Glasgow)
Parce que les femelles moustiques ont besoin d’un repas de sang pour se reproduire, elles sont capables de transmettre de nombreux pathogènes (virus, parasites etc). Avec le changement climatique, l’urbanisation, ou encore l’augmentation des flux de voyageurs et du commerce, le nombre de personnes à risque a considérablement augmenté et on assiste à la réémergence ou émergence de nombreuses maladies comme la propagation du virus Zika en 2015. Il n’existe pas de vaccin/traitement pour la plupart de ces maladies vectorielles et la seule méthode efficace reste la lutte contre le vecteur lui-même, c’est-à-dire les moustiques. Nous parlerons de la biologie des moustiques pour ensuite mieux comprendre comment ils transmettent tous ces pathogènes. Puis nous verrons comment la recherche sur les moustiques peut aider à mettre en place des méthodes de lutte permettant de limiter la transmission des maladies vectorielles.

Après un parcours universitaire autour de la biologie moléculaire et de la génétique à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris 6), je me suis orientée vers un Master « Biologie Intégrée des invertébrés », pour ensuite poursuivre une thèse m’intéressant aux hormones stéroïdes lors des processus de reproduction chez la mouche Drosophila melanogaster, modèle de laboratoire, mais aussi chez le moustique Anopheles gambiae, principal vecteur du paludisme en Afrique. Lors de ma thèse, j’ai été frustrée par le manque d’outils génétiques chez le moustique comparé à la drosophile, modèle pour lequel la multiplicité d’outils génétiques permet de tester de nombreuses hypothèses scientifiques. Pour cette raison, j’ai ensuite choisi d’effectuer mon post-doc à l’Institut Pasteur pour développer des moustiques génétiquement modifiés dans le but de créer de nouveaux outils permettant l’étude des interactions entre les moustiques et le parasite responsable du paludisme. Depuis 4 ans à Glasgow, j’ai développé et suis responsable des infrastructures « moustique » au Centre for Virus Research, institut dans lequel mon groupe s’intéresse aux interactions entre le moustique Aedes aegypti et les virus qu’il transmet comme le virus Zika.

Jeudi 8 mars 2018 (Edimbourg)
La reconnaissance moléculaire : comprendre comment les molécules du vivant fonctionnent pour inspirer la conception de nouveaux médicaments
Julien Michel (University of Edinburgh)
Quels sont les principes qui permettent aux molécules du vivant de s’associer sélectivement avec d’autres, et pourquoi ces interactions sont essentielles pour tous les organismes vivants ? Nous discuterons comment l’évolution de notre compréhension des interactions entre molécules du vivant a influencé le développement de molécules thérapeutiques. Nous verrons comment le domaine de la chimie biophysique aborde le sujet en combinant modélisation informatique avec mesures physico-chimiques. Enfin nous discuterons comment une meilleure compréhension des principes de la reconnaissance moléculaire a facilité des innovations récentes en matière de conception de molécules synthétiques capable de modifier des processus biologiques. Ces innovations permettront peut-être dans quelques années de meilleurs traitements contre les cancers et maladies neurodégénératives.

Julien Michel est Royal Society University Research Fellow à l’Université d’Edimbourg dans le département de Chimie. Vous pouvez le suivre sur Twitter à @julienmich80.

Mardi 6 février 2018 (Glasgow)
Comment les algues peuvent nous renseigner sur les climats passés ?
Julien Plancq (University of Glasgow)
Dans le contexte de réchauffement climatique, la communauté scientifique est de plus en plus inquiète quant à la réponse des écosystèmes face à ce rapide changement climatique. L’étude des climats passés est donc essentielle pour mieux comprendre ce que pourrait être le climat à la fin du 21ème siècle. Une approche pour l’étude des climats anciens est d’utiliser l’information contenue dans un groupe particulier d’algues, appelées haptophytes. Ces algues microscopiques vivent à la surface des océans ou des lacs, et certaines ont la particularité de produire des petites plaques de calcaires (coccolithes) autour de leur cellule. Malgré leur petite taille, les haptophytes sont à la base de la chaîne alimentaire et jouent un rôle important dans le cycle du carbone. Elles sont également une source riche d’information pour le climat.

J’expliquerai pourquoi ces toutes petites algues sont si importantes dans les écosystèmes actuels. Nous verrons aussi comment elles peuvent nous renseigner sur les changements climatiques dans le passé.

Mardi 12 décembre 2017 (Glasgow)
L’infini mathématique, réalité ou illusion?
Daniel Lines
Les notions d’infini et d’illimité ont préoccupé l’humanité depuis les temps antiques et ont été étudiées et commentées par les philosophes, les théologiens et les scientifiques. Elles sont à la base de notre compréhension de l’espace, du temps, et du mouvement. Les mathématiques forment le cadre naturel pour une définition précise et une discussion de ces concepts. J’essaierai de retracer à grands traits l’évolution des idées sur l’infini depuis l’Antiquité grecque jusqu’à nos jours et évoquerai les travaux de Gödel qui imposent une limite à un traitement absolument rigoureux de toute théorie de l’infini. Nous verrons quelles implications philosophiques ces questions ont eues sur la nature même des mathématiques et de leurs relations avec “le monde réel”, particulièrement en lien avec la physique.

J’évoquerai aussi les passions parfois violentes qu’elles ont engendrées dans la communauté des mathématiciens et au-delà.

Le but de ce café scientifique est de débattre des idées en laissant le plus possible de côté les aspects techniques du sujet. Une connaissance précise des mathématiques n’est donc nullement nécessaire pour y participer.

Mardi 10 octobre 2017 (Glasgow)
Technologies quantiques : une nouvelle révolution ?
Rudy Romain (University of Strathclyde)
Et si notre société entrait dans une nouvelle ère dans les 10 à 15 prochaines années ? Une ère quantique. Nous vivons actuellement le développement d’un nouveau type d’outils utilisant les propriétés fascinantes de la physique quantique, et qui à terme pourrait avoir un impact important sur note vie. Informatique, sécurité, communication, navigation, santé, nous discuterons comment la physique quantique pourrait révolutionner ces domaines.

Je suis physicien spécialisé dans la manipulation d’atomes par laser. J’ai effectué la plupart de mes études universitaires à Lille où j’ai obtenu mon doctorat en 2013. J’ai ensuite été enseignant-chercheur à Paris 13, avant de traverser la Manche pour devenir chercheur associé à Milton Keynes (Open University) et maintenant à Glasgow (University of Strathclyde).

Mardi 13 juin 2017 (Glasgow)
Pourquoi le démon de Darwin n’existe-t-il pas ?
Karine Salin (University of Glasgow)
Entre grandir vite, se reproduire beaucoup et vivre longtemps, il faut choisir. Un individu immortel avec une croissance rapide, donnant une production continue et importante de descendants de bonne qualité, devrait être avantagé par la sélection naturelle. Pourtant, cet organisme idéal, qualifié de démon de Darwin, n’existe pas. Tout individu doit faire des compromis. Mais le mécanisme de ces compromis reste un mystère en biologie. On ignore toujours si les ressources énergétiques, comme de la monnaie, doivent être partagées entre la croissance, la reproduction et la survie de l’individu ou bien si le corps est une machine qui s’use plus vite si on l’utilise trop?

J’ai passé une licence en biologie des organismes et des populations à Dijon, et un master recherche en physiologie des animaux en conditions extrêmes, à Lyon. J’ai obtenu ma thèse en Lyon en 2011. Je suis ensuite partie au soleil, en Afrique du Sud, pour un 1er post-doc, avant de joindre l’université de Glasgow en 2013 en tant que chercheur associée.

Jeudi 8 juin 2017 (Edinburgh)
Peut-on modéliser la folie ?
Peggy Seriès (University of Edinburgh)
“La ‘psychiatrie computationnelle’ est un nouveau domaine de recherche, qui combine de récents progrès en neurosciences computationnelles, les modèles probabilistes ou l’apprentissage par renforcement pour comprendre la maladie mentale. J’expliquerai les idées fondamentales de ce domaine et les questions soulevées. Je m’intéresse principalement à l’idée selon laquelle le cerveau sain acquiert, au cours de la vie, un modèle interne du monde, qui l’aide à interpréter l’environnement, prédire le futur, et choisir les actions qui seront les plus bénéfiques. Dans la maladie mentale, ce modèle interne deviendrait erroné, ce qui conduirait à une interprétation faussée du monde et des situations. Notre recherche consiste à tester cette idée, quantitativement, par le biais d’expériences comportementales et de la modélisation, chez le sujet sain ainsi que chez des patients schizophrènes, autistes, dépressifs ou anxieux.”

Après une école d’Ingénieur et une spécialisation en intelligence artificielle et bio-mathématiques, j’ai fait ma thèse au CNRS à Gif-sur Yvette sur la modélisation du cortex visuel primaire. J’ai ensuite effectué des postdocs sur des sujets plus théoriques liés au codage de l’information dans le cerveau à l’Université de Rochester (NY, USA), UCL (Londres), et NYU (NYC) avant de venir à Édimbourg en qualité de lecturer. Ici, je m’intéresse principalement aux modèles bayésiens de la cognition et leurs applications pour la psychiatrie.
Je fais aussi du cyclisme en compétition. En 2016, je suis devenue championne de France et vice-championne du monde sur piste dans ma catégorie d’âge.

Mardi 25 avril 2017 (Glasgow)
Le monde fascinant de la microbiologie environnementale
Sabine Matallana-Surget (University of Stirling)
“L’océan mondial couvre 71% de la surface de la planète et joue un rôle essentiel dans la régulation du climat. Il existe dans ces océans, une composante invisible, souvent oubliée, la composante microbienne. Le nombre total des bactéries dans les océans est estimé à 1029. Les bactéries marines sont les organismes les plus abondants sur notre planète, elles sont très diverses et jouent un rôle fondamental dans les grands cycles biogéochimiques des océans. Les bactéries marines ont une forte capacité d’adaptation, on les retrouve dans de nombreux écosystèmes dits « extrêmes » (forte salinité, forte température dépassant plusieurs centaines de degrés, environnement pollués). Par conséquent, cette importante biodiversité microbienne offre de nombreuses applications en médecine et en biotechnologie. En effet, les bactéries marines permettent de mettre au point de nouveaux médicaments (antidouleur, anticancéreux, antibiotique, de nouvelles approches thérapeutiques, de nouveaux actifs en cosmétologie).

Ces dix dernières années mes travaux de recherche se sont essentiellement focalisés sur l’étude des bactéries marines isolées à partir de différents écosystèmes. J’ai également travaillé avec l’Agence Spatiale Européenne sur le projet Melissa qui vise à utiliser des microorganismes comme complément alimentaire pour une mission prolongée sur Mars.

Je présenterai le monde fascinant de la microbiologie environnementale à l’aide d’exemples d’application utilisant des bactéries en Cosmétologie, en Biorémédiation (pollution des environnements pollués) et en complément alimentaire pour les astronautes lors d’une mission sur Mars.”

Sabine a réalisé l’ensemble de son parcours universitaire en biologie moléculaire et cellulaire au sein de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC, Paris, France). Elle a réalisé sa thèse sous forme d’une cotutelle entre l’UPMC et the University of New South Wales (Sydney, Australie) et a obtenu un double diplôme délivré par les deux universités partenaires. Après un premier contrat de recherche avec l’Agence Spatiale Européenne en Belgique a l’Université de Mons, Sabine a travaillé 5 ans en tant que Chercheur CNRS au laboratoire d’Océanographie Microbienne, dans le sud de la France à Banyuls sur mer. Sabine a joint l’Université de Stirling en 2015, en tant que « lecturer » où elle développe actuellement son groupe de recherche en microbiologie environnementale.

Mardi 28 mars 2017 (Edimbourg)
Un jour de pluie sur le soleil
Patrick Antolin (University of St Andrews)
Et si je vous disais qu’il pleut sur le soleil? “Encore un de ces scientifiques fous”, vous répondriez certainement!
Et oui, il pleut sur le soleil, mais c’est une pluie spéciale, certainement pas de l’eau, mais du plasma en état de refroidissement et condensation. C’est un phénomène que l’on appelle pluie coronale, un cousin des fameuses protubérances solaires. Ce phénomène est lié à un mécanisme d’instabilité thermique, qui mène au rattrapage des électrons libres dans le gaz ionisé de la couronne solaire. La couronne est fameuse par sa température très chaude de quelques millions de degrés. Dans cette rencontre du Café scientifique, je vous raconterai le côté froid et encore obscur de la couronne solaire, le phénomène de pluie coronale, et comment son étude nous apporte des indices clés sur le phénomène du chauffage de la couronne solaire, l’un des plus grands problèmes non-résolus de l’astrophysique.

Je suis un chercheur-nomade par excellence, ayant vécu dans 11 pays du monde, au début à cause d’un parent diplomate, ensuite par ma recherche. Mes études dans le domaine de la physique solaire ont commencé par deux licenses en maths et physique à l’Université de Los Andes à Bogotá (Colombie), suivie par un Master et un Doctorat à l’Université de Kyoto (Japon), puis un autre doctorat à l’université d’Oslo car je suis masochiste. Ensuite j’ai fait plusieurs postdoc en Belgique, Japon et maintenant en Écosse, en me focalisant toujours sur la physique solaire.

Mardi 28 février 2017 (Glasgow)
À la découverte de l’Univers avec les ondes gravitationnelles!
Martin Hendry et Laurence Datrier (University of Glasgow)
“Un siècle après leur description par Albert Einstein, les ondes gravitationnelles furent enfin détectées le matin du 14 Septembre 2015. Une percée scientifique monumentale, cette découverte marque le début d’une nouvelle astronomie; pour la première fois, nous pouvons “écouter” l’Univers!

Voyageant à la vitesse de la lumière, les ondes gravitationnelles déforment l’espace-temps. Elles sont générées par les évènements les plus violents de notre univers: explosions d’étoiles, fusions de trous noirs et d’étoiles à neutrons, et même par le Big Bang!

Ce sont ces ondes, une conséquence directe de la théorie de la relativité générale d’Einstein, que les interféromètres de LIGO, les instruments scientifiques les plus sensibles jamais construits, ont détecté en Septembre 2015. Ces déformations de l’espace-temps ont été générées par le fusionnement de deux trous noirs à plus d’un milliard d’années-lumière de notre planète. Une première pour l’astrophysique: GW150914 marque la première observation directe d’un trou noir, ainsi que d’un trou noir binaire.

Un an après l’annonce de la détection des ondes gravitationnelles, nous vous invitons à revenir sur cette découverte phénoménale qui galvanisa les médias, ainsi qu’à discuter du futur de l’astronomie gravitationnelle.”

Ce Café sera animé par Martin Hendry, Professeur d’Astrophysique Gravitationnelle et de Cosmologie, et Laurence Datrier, étudiante en Master de Recherche, tous deux de l’Université de Glasgow.

Mardi 13 décembre 2016 (Glasgow)
Génie civil et environnement: Quand les microbes s’en mêlent…
Caroline Gauchotte-Lindsay (University of Glasgow)
Les ingénieurs civils façonnent notre monde; ils construisent les infrastructures et fournissent l’eau nécessaires à nos activités quotidiennes; ils nettoient aussi derrière nous en traitant nos déchets et les sols et eaux pollués. Dans leurs oeuvres, ils ont parfois de petits assistants surprenants: les microbes! Les microbes ont généralement bien mauvaise réputation et quotidiennement, nous luttons contre leur propagation. Bien que la popularité des yaourts probiotiques ou des bières brassées maison par exemple ait quelque peu redoré leur blason, peu de gens connaissent leur rôle et leur potentiel en génie civil.
Les microbes sont utilisés, entre autre, pour l’assainissement des sols, cours d’eau et aquifères contaminés, le traitements des eaux usées, la stabilisation des sols et la régénération du béton. Et la liste s’allonge sans cesse grâce à de nouveaux outils moléculaires et chimiques qui nous permettent de découvrir, isoler et optimiser leur talents. Les approches biotechnologiques, quand elles existent, sont souvent les plus durables. Elles consomment moins d’énergie et moins de produits chimiques que les procédés classiques (mécaniques ou chimiques) et sont aussi souvent moins cher. Ainsi, leur déploiement participe aussi à l’atténuation du changement climatique.

Caroline est ingénieur diplômée de l’ESPCI-ParisTech, a un DEA de Chimie Analytique et un MSc en Sciences Forensiques/Police Scientifique. Elle a obtenu sa thèse à la Queen’s University de Belfast en 2010 et, après un bref passage à Strathclyde, a joint l’Université de Glasgow en 2012 en tant que “lecturer” en génie de l’eau et de l’environnement. Elle est spécialisée dans la caractérisation du devenir des contaminants organiques dans l’environnement et les stations d’épuration et dans l’optimisation des procédés de bio-remédiation microbienne.

Mardi 11 octobre 2016
Faut-il avoir peur des tornades solaires?
Nicolas Labrosse (University of Glasgow)
Il y a environ quatre ans, les journaux spécialisés faisaient grand bruit de tornades observées dans l’atmosphère solaire par un satellite américain fraîchement lancé par la NASA. Ceci fut repris également dans les journaux grand public. Depuis, les chercheurs ont consacré de nombreuses heures de travail à essayer de comprendre ces phénomènes assez particuliers, et bu beaucoup de café dans de nombreuses réunions internationales. Je fais partie de ces chercheurs qui cherchent, et qui ne trouvent toujours pas, ce que signifient les observations accumulées : est-ce que ces tornades tournent, ou ne tournent pas sur elle-mêmes ? Qu’ont-elles de commun avec les tornades sur Terre ? Ont-elles un lien avec d’autres phénomènes solaires plus connus (et tout autant mystérieux) ? Et pourquoi ne les avait-on pas détectées avant ? Est-ce que le Soleil nous joue des tours ?

À l’occasion de World Space Week qui se déroule partout dans le monde entre le 4 et le 10 octobre, je vous raconterai donc pourquoi je me passionne pour ces questions, mais je troquerai ma tasse de café pour autre chose !

Nicolas Labrosse est enseignant-chercheur à l’Université de Glasgow dans le département de Physique et Astronomie. Vous pouvez le suivre sur Twitter @niclabrosse

Mardi 14 juin 2016
Développement de nano-médicaments ciblés à base de thé vert et de gènes thérapeutiques pour le traitement de cancers
Christine Dufès (University of Strathclyde)
Ce Café est programmé dans le cadre du Glasgow Science Festival.

Les médicaments anti-cancéreux actuellement sur le marché voient leur action thérapeutique limitée par leur manque de spécificité contre le cancer, cause d’effets secondaires sérieux, tels que vomissements, perte de poids et perte de cheveux. Pour remédier à ce problème, le développement de nouveaux nano-médicaments capables de reconnaitre les cellules cancéreuses de manière spécifique, sans effets secondaires sur les tissus sains avoisinants, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans le traitement contre le cancer. Dans mon laboratoire, spécialisé dans la vectorisation, nous avons récemment démontré pour la première fois qu’un extrait de thé vert pouvait avoir un effet thérapeutique contre le cancer, mais uniquement si il était transporté dans la circulation sanguine par une « nanobulle » ciblée. Lors d’essais réalisés en laboratoire, 40% des deux types de tumeurs de peau testées ont complètement disparu en moins d’un mois, sans effets secondaires sur les tissus normaux avoisinants. Nous avons également mis au point un nouveau nano-médicament capable de transporter des gènes thérapeutiques de manière spécifique au niveau des tumeurs après administration dans la circulation sanguine. Cette nouvelle formulation a permis aux tumeurs de régresser rapidement pendant un mois, sans signe de toxicité. Dans 90% des cas, les tumeurs ont complètement disparu.

Mardi 24 mai 2016
Les malformations de la colonne vertébrale chez les chiens
Julien Guevar (University of Glasgow)

Les malformations congénitales de la colonne vertébrale sont communes dans les races brachycéphales de chien tels les bulldogs français, bulldogs anglais, Boston terriers, et Carlins. Ces malformations affectent l’anatomie normale ainsi que la biomécanique pouvant engendrer des déformations de la colonne vertébrale ainsi que des déficits neurologiques. À l’École Vétérinaire de Glasgow, nous avons récemment étudié ces malformations et les avons comparées aux malformations qui sont observées chez l’homme. Dans certains cas, ces malformations peuvent également affecter le patient neurologiquement. Si la déformation est sévère et atteint un certain angle de déviation, une chirurgie correctrice est généralement suggérée chez les enfants. Nous avons également étudié ces similitudes.

Mardi 19 avril 2016
Les éruptions et les tornades sur le Soleil et leur impact sur Terre
Brigitte Schmieder (Observatoire de Paris)

“Je vous parlerai de mon métier d’astronome qui est vraiment passionnant. Quand on évoque l’astronomie, tout le monde pense souvent au Big Bang, aux planètes, aux comètes avec Rosetta. Mais moi c’est le Soleil, étoile la plus proche de nous, qui m’a toujours intéressée. Et pourquoi, me demanderez vous ? On le connaît le Soleil, on parle d’énergie solaire, de panneaux solaires… Non, moi ce n’est pas du tout cela qui me passionne, ce sont plutôt les aurores boréales. Quel rapport ? Une nouvelle science est née récemment. L’étude des effets des éruptions solaires sur la Terre. Posez moi des questions et on tâchera d’y réfléchir ensemble.”

Brigitte Schmieder est Astronome à l’Observatoire de Paris. Elle a obtenu en reconnaissance de son travail de recherche au niveau international, ainsi que de ses activités de diffusion des connaissances, les titres de « Chevalier des Palmes Académiques » et « Officier de la Légion d’Honneur ».

Mardi 29 mars 2016
Diagnostiques ultrasoniques
Julien Reboud (University of Glasgow)

Julien Reboud, de l’Université de Glasgow, nous parlera de ses recherches sur les ondes acoustiques de surface en diagnostique biomédical, ainsi que les récentes applications pour le diagnostique de maladies infectieuses dans les pays développés (e.g. tuberculose), ainsi qu’en voie de développement (Malaria, maladie du sommeil). “Les systèmes de santé partout dans le monde sont sous pression, du fait du vieillissement de la population et de fortes contraintes financières. Cela entraine des changements dans la façon dont les soins sont administrés (sorties rapides de l’hôpital, soins à domicile, etc…), mais aussi dans la façon dont les diagnostiques sont établis – au plus près du patient, le plus rapidement possible. Parallèlement les progrès de la recherche biomédicale permettent d’accéder à des informations plus complètes et plus précises lors du diagnostique, via des tests sanguins détectant l’ADN des corps pathogènes par exemple, qui peuvent faciliter la reconnaissance de souches résistantes à certaines drogues. Seulement ces tests nécessitent l’accès à des laboratoires centraux bien équipés et à du personnel qualifié, ce qui ne permet pas d’obtenir ces résultats au moment opportun (pendant que le patient est avec son médecin, ou sur le terrain en Afrique). L’Université de Glasgow a récemment développé une technologie basée sur les ondes ultrasons pour manipuler des échantillons liquides complexes (sang, salive, etc.) sans contact, de manière rapide, à bas cout et en n’utilisant que la puissance d’une batterie de téléphone portable. Cette technologie utilise les ondes acoustiques de surface, couplées à des ‘hologrammes sonores’, qui sont employées dans nombre de systèmes électroniques (ces ondes permettent de détecter la position des doigts sur les distributeurs de billets par exemple). Lors de cette discussion, nous présenterons nos recherches sur les ondes acoustiques de surface en diagnostique biomédical, ainsi que les récentes applications pour le diagnostique de maladies infectieuses dans les pays développés (e.g. tuberculose), ainsi qu’en voie de développement (Malaria, maladie du sommeil). Nous pourrons aussi discuter des conséquences des nouvelles technologies de séquençage de l’ADN (épidémie Ebola par exemple), ainsi que des recherches dans des dispositifs à ‘cout zéro’ fait en papier et utilisant les techniques d’origami.”

Mardi 23 février 2016
Mystères de la cosmologie: des premiers instants de l’Univers à aujourd’hui
Agnès Ferté (University of Edinburgh)

Depuis les débuts de la cosmologie —l’étude de l’univers dans son ensemble — notre connaissance de l’Univers a énormément progressé. On sait maintenant que l’Univers est en expansion, comment il se structure et sa composition. Il reste cependant de nombreuses zones d’ombre dans notre connaissance de son histoire. Notamment, les premiers instants de l’Univers restent encore énigmatiques bien que la théorie dite de l’inflation cosmique est privilégiée. Je discuterai de celle ci et des expériences en cours (telles que BICEP2) ou futures pour essayer d’en détecter sa trace. D’autres mystères résident dans l’histoire de notre univers comme les âges sombres ou la réionisation que j’aborderai. Je finirai par discuter d’un des plus grand défis de la cosmologie moderne : expliquer l’accélération de l’expansion actuelle de l’univers. Le constituant correspondant à cette accélération, l’énergie noire, est l’un des constituants majeurs de l’univers. Après avoir introduit et expliqué l’énergie noire, je présenterai l’expérience Dark Energy Survey dont je suis membre, qui cherche à mieux la comprendre.

Mardi 26 janvier 2016
Le partage équitable des jouets n’est pas un jeu d’enfants
Hervé Moulin (University of Glasgow)

Cinquante ans de recherche par des mathématiciens, des économistes et des informaticiens ont permis de définir des principes de “juste partage” simples et généraux, dans des situations où l’intuition et la bonne volonté du Roi Salomon ne suffisent pas. Trois frères se partagent des biens de famille comprenant bijoux, objets d’art, jouets, meubles, gadgets électroniques, etc.. Par sentimentalité, ou pour éviter des impôts, ils ne veulent pas échanger d’argent. Une méthode familière consiste à tirer au sort un des frères, qui choisit alors un objet, puis un autre frère qui choisit un second objet, et ainsi de suite, en alternant peut-être l’ordre de priorité. Mais cela peut résulter en un partage inefficace en ce sens qu’il existe un autre partage que tout le monde préfère. Demandons à chaque frère de distribuer 100 points sur les différents objets, et interprétons le nombre de points que je donne à tel objet comme l’utilité (relative) que j’en retire. La solution égalitaire identifie un partage efficace où le lot de chaque héritier a le même score (ou presque). Elle est moins subtile que la solution compétitive qui donne à chacun 100 coupons et détermine un prix (en coupons) pour chaque objet, de telle façon que chacun obtient le meilleur lot qu’il peut s’offrir. En particulier chacun reçoit un lot qu’il préfère à tous les autres lots, ce qui n’est pas le cas avec la solution égalitaire.

Mardi 15 décembre 2015
Impact du réchauffement climatique sur la santé
Cyril Caminade (University of Liverpool)

L’organisation mondiale pour la santé estime que le réchauffement climatique est une des principales menaces pour la santé humaine et animale. Le réchauffement climatique a déjà un impact direct sur la santé, via les évènements météorologiques extrêmes et la montée du niveau des mers et océans en zones de basse altitude. Il affecte aussi notre santé de manière indirecte, via ses effets sur la qualité de l’air, l’agriculture, les ressources en eau, la biodiversité et les maladies véhiculées par des insectes, gastéropodes et autres organismes. Cette présentation discutera des avancées récentes concernant notre compréhension des effets du changement climatique sur la santé, les challenges à venir et les solution potentielles.

Mardi 24 novembre 2015
Iode et santé publique : un problème d’importance pour l’Europe?
Emilie Combet Aspray (University of Glasgow)

Alors que la carence en iode est la principale responsable pour les retards du développement cérébral chez l’enfant, les stratégies de santé publique varient à travers l’Europe, en dépit de la recommandation d’iodisation du sel de table. Les conséquences sont à la mesure de la sévérité de l’insuffisance alimentaire, avec des impacts variant des troubles sévères aux retards légers. En absence de prophylaxie en Grande-Bretagne, le débat est de nouveau ouvert, avec principal focus sur l’acceptabilité de l’iodisation du sel, et des risque potentiels d’une telle stratégie.

Jeudi 29 octobre 2015
Intelligence sociale pour les ordinateurs
Alessandro Vinciarelli (University of Glasgow)

Qu’est-ce que l’intelligence sociale? Est-il possible de rendre les machines socialement intelligentes? Depuis quelques années, la communauté scientifique fait des efforts majeurs pour rendre les machine capables d’interagir avec les utilisateurs de la même façon que les êtres humains interagissent entre eux. Un des points les plus importants est la compréhension de la communication non verbale (expressions faciales, prosodie, gestes, etc.), le moyen que les êtres humains utilisent pour communiquer aux niveaux social et psychologique. Le but de cette rencontre est de mieux comprendre comment les machines peuvent utiliser la communication non verbale pour établir un échange véritablement social avec leurs utilisateurs.

Mardi 29 septembre 2015
Qui sème le vent solaire récolte des tempêtes de l’espace
Miho Janvier (University of Dundee)

Les tempêtes solaires sont des évènements qui naissent dans l’atmosphère turbulente de notre soleil. Comme sur Terre, ces tempêtes sont des nuages, mais des nuages de particules chargées qui se propagent dans le milieu interplanétaire. Elles ont des conséquences importantes pour nos sociétés actuelles, car elles perturbent les réseaux de télécommunications et de navigation satellite, voire même nos réseaux électriques, et sont un frein à tout voyage habité de notre système solaire. Nous verrons les différents types d’observations, sur Terre et dans l’espace qui nous permettent, à l’aide de modèles, d’affiner petit-à-petit notre compréhension de ces éruptions solaires, depuis leur naissance à leur voyage dans l’espace. Enfin, nous discuterons de la prochaine mission spatiale européenne, Solar Orbiter, qui sera envoyée en 2018.

Mardi 9 juin 2015
L’année internationale de la lumière
Martin Hendry (University of Glasgow)

Lors de cette soirée nous parlerons de l’Année Internationale de la Lumière: une initiative de l’UNESCO pour mettre en évidence l’importance et l’impact que la lumière a dans le monde, les sciences, et la culture. Nous parlerons bien sûr de James Clerk Maxwell, puisque 2015 marque le 150e anniversaire de la théorie électromagnétique de la lumière, mais aussi des nombreux évènements programmés dans toute l’Écosse! Nous expliquerons comment on peut prendre part sur le plan international, en présentant une expérience globale permettant de mesurer la vitesse de la lumière en observant les lunes de Jupiter.

Mardi 12 mai 2015
Les produits naturels : source d’inspiration pour la découverte de médicaments et pour l’avancement de la synthèse en chimie organique
Joëlle Prunet (University of Glasgow)

Depuis très longtemps, certains extraits naturels de plantes, de minéraux ou d’origine animale ont été utilisés en médecine. En médecine moderne, certains principes actifs sont des molécules synthétiques, mais de nombreux autres sont des produits naturels ou certains de leurs analogues. Nous discuterons de plusieurs cas récents de médicaments inspirés par des produits extraits de plantes, et nous montrerons comment le travail de synthèse organique associé à ces recherches a fait progresser cette discipline.

Mardi 21 avril 2015
Chimie médicinale et modélisation: comment fonctionnent les molécules thérapeutiques?
Nahoum Anthony (University of Strathclyde)
Comment fonctionne un médicament ? Quel est le processus et quels sont les outils qui permettent d’en inventer de nouveaux ? Au cours de cette soirée, nous passerons en revue les étapes de la conception à la mise sur le marché en nous concentrant particulièrement sur le design des molécules thérapeutiques.

Mardi 10 mars 2015
Les petits rendez-vous du soleil et de la lune
Nicolas Labrosse (University of Glasgow)
Le 20 mars 2015, une éclipse totale du soleil se produira : un phénomène céleste des plus fascinants au cours duquel la lune masque parfaitement notre étoile, créant une atmosphère des plus étranges dans les régions du globe où cet événement est visible. Ce 20 mars, la totalité ne sera visible sur la terre ferme que des Îles Féroé et de l’archipel Svalbard.
Une éclipse partielle du soleil sera visible depuis Glasgow : jusqu’à 94 % de la surface du soleil sera masquée par la lune.
Lors de cette soirée, nous évoquerons ce qu’il sera possible d’observer depuis Glasgow. Mais nous discuterons surtout des raisons pour lesquelles les chercheurs en physique solaire sont intéressés par ces éclipses.
Comment se fait-il que des scientifiques, à l’ère où des instruments de plus en plus performants (et coûteux) nous permettent d’en apprendre davantage sur notre étoile, continuent à « chasser » les éclipses totales de soleil ? Quelles sont donc ces mesures si importantes justifiant des expéditions dans des contrées souvent lointaines, alors que ces mesures ne peuvent être effectuées que pendant les quelques minutes durant lesquelles le soleil est caché par la lune ? Quelles nouvelles connaissances nous apportent-elles sur l’astre du jour ?